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Faramans...
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17 juin 2011

UNE QUÉBÉCOISE À FARAMANS

DLSi vous l'accostez lorsqu'elle flâne dans les rues du village, ne lui dites pas qu'elle a un accent. Elle éclatera de rire ! Parce que pour les Québécois, ce sont nous, les Français, qui l'avons, l'accent !. Eux, ils parlent cette « pure » langue issue du « vieux monde » qu'ils ont conservée en dépit de toutes les vicissitudes de l'histoire.

Les ancêtres de Nicole Piché ont quitté Mortagne au Perche (dans l'Orne) aux alentours du 17ème siècle et aucun ne s'en est retourné dans son pays d'origine. Nicole, qui vit à Saint Jean sur Richelieu, dans la banlieue de Montréal, est la première de la descendance à revenir sur cette terre qui a vu naître sa lignée... plus de quatre siècles avant !

C'est la première fois qu'elle quitte son pays, qu'elle prend l'avion, qu'elle pose les pieds là où est sa souche : la France... Émotion... Faramans n'est qu'une escale, qu'un premier pas dans la quête de son parentage, une étape inopinée, que les circonstances de rencontres virtuelles ont permises.

Elle évoque, pour parler de l'histoire de son pays, « la nuit des longs couteaux » : en 1981 (ce n'est pas si ancien) qui fait référence aux liens constitutionnels qui liaient le Canada et le Royaume Uni, et qui à permis à Pierre Elliott Trudeau de mettre fin à cette tutelle : « Le Québec était la Nouvelle France avant que les « British » ne l'annexent, déclare-t-elle, et les accords du Lac Meech ont enfin permis que la « belle province » soit reconnue comme une entité souveraine, et que la langue française devienne officielle ».

Alors Nicole a « embarqué dans le char » de ses hôtes faramantois, pour « une couple » de jours. « Tabernouche! » elle en a visité des sites de la région, et même au delà, puisqu'elle est allée jusqu'à la mer, en Camargue, dont elle n'est pas revenue « pantoute maganée », ni « débalancée » ! Ce qui lui plaît (entre autre, bien sûr) à Faramans ? C'est qu'on ne peut pas « prendre un ticket ».

Hélas ! Elle n'aura pas eu le temps de « s'avacher » : son séjour est déjà « sur le bord de finir », son départ est « à la veille d'arriver » et, vraiment « c'est plate » ! En tout cas, Nicole, elle est « ben fine » !

Mini-lexique pour comprendre le français québécois

La base du français québécois est le français populaire de Paris des XVII° et XVIII° siècles.

Embarquer dans le char : monter dans la voiture

Une couple : quelques, plusieurs

Tabernouche : c'est un blasphème qui ne porte pas directement atteinte au nom de Dieu, mais aux objets du culte catholique. Il est utilisé comme une interjection qui marque la surprise.

Pantoute : pas du tout

Magané : mal en point

Débalancé : perturbé, déstabilisé

Prendre un ticket : prendre une contravention

S'avacher : s'affaler

Sur le bord de : sur le point de

À la veille de : bientôt

C'est plate : c'est ennuyant

Ben fine : bien gentille

 

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