PASCAL BOURDAT, PRÉSIDENT DE "RETOUR DE KICK" : LA PASSION POUR LES MOTOS ANCIENNES

Pouvez-vous nous expliquer l'histoire de votre association ?

« Retour de Kick » a été créé en 1998 ; nous étions une bande de 4 copains (Patrice Gillibert, Claude Laurencin, Jacques Chauvin et moi) et nous écumions les bourses aux motos anciennes, dans l'Ain, à Replonges, dans la Loire à Saint Galmier, notamment. Ce n'est pas facile de trouver des pièces pour retaper les vieilles machines ! C'est pourquoi nous avons décidé d'ouvrir un espace d'échange à Faramans. Nous nous sommes faits connaître par le bouche à oreille, et grâce à un magazine « la vie de la moto », qui annonce nos manifestations. Ce qui a lancé l'affaire, c'est notre participation, en 2000 à la foire aux châtaignes qui avait choisi le thème des motos anciennes.

Notre association, à ce jour, regroupe 25 adhérents et dépasse largement le cadre de la commune. Elle est ouverte à tous les passionnés de motos anciennes (mais aussi tous les deux ou trois roues, motorisés ou non), à condition qu'elles soient antérieures à 1980. La plus vieille que j'ai pu voir sur notre site datait de 1919. L'adhésion est de 20 €/an. Nous sommes membres du Cerf (Comité d'entente rurale faramantoise).

Comment fonctionne la bourse d'échanges à Faramans ?

Nous comptons une trentaine d'exposants ; les ¾ sont de Rhône-Alpes, le reste vient de toute la France. Nous organisons 4 rencontres annuelles ; la prochaine se tiendra en juin.

Les visiteurs peuvent acheter ou échanger des pièces, des motos, des accessoires et aussi des produits pour la restauration et l'entretien des machines. Nous n'ouvrons l'espace que le matin, avec une buvette. Bien que ce soit difficile de comptabiliser avec précision, nous accueillons environ 500 visiteurs par manifestation. Bien sûr, nous ne prétendons pas atteindre la notoriété des bourses de Saint Galmier, ou de Dijon, mais notre rassemblement est maintenant bien connu et les amateurs viennent de loin, chaque trimestre.

Que fait l'association en dehors de l'organisation de ces bourses ?

Nous partageons notre passion. Nos motos personnelles sont, pour la plupart, en excellent état de fonctionnement et nous ne ratons jamais une occasion de faire des sorties. Fin mai, d'ailleurs, nous participons au plus grand rassemblement de motos anciennes de France, à Dijon-Prenois : plus de 1000 motos évoluent sur ce circuit pendant le week-end. Nous serons aussi du rallye du Dauphiné ; nous nous rendrons à la cencentr' Harley à Courpierre dans le Puy de Dôme. Personnellement, je possède 8 motos, toutes en état de rouler. La plus âgée date de 1928, c'est une Monet Goyon, la plus récente, une Harley est de 1991. Il ne faut pas croire que parce que ce sont des vieilles machines qu'elles roulent « pépère » ! Elles atteignent facilement les 130 km/h. À l'époque, elles étaient considérées comme des sportives. Maintenant ce sont des motos de collection, et grâce à une assurance spéciale, nous pouvons les mettre sur route, mais seulement dans le cadre des loisirs.